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Abu Dhabi : échange belle ferronnière contre ferraille militaire.

dimanche 12 novembre 2017, par Gérard Borvon

Les Émirats arabes unis vont acheter deux corvettes de type Gowind à la France. Elles seront construites par Naval Group à Lorient. L’annonce a été faite par le président de la République, en visite mercredi et jeudi dans les pays du Golfe.

Ouest-France-

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En même temps que ses oeuvres d’art, la France sème les produits de son industrie de guerre dans les pays du golfe. Le président de la république et son ministre préposé aux ventes d’armes, passé des armées à la diplomatie, reviennent de Abu Dhabi avec la commande de deux corvettes.

Cette annonce est accueillie avec satisfaction par Gwendal Rouillard, député de Lorient, ex socialiste passé chez LREM à la suite de son patron le Drian.

La ministre des Armées, Florence Parly évoque "un nouveau succès industriel français". "Véritable poumon économique, l’industrie de défense française comprend une dizaine de grands groupes et 4 000 petites et moyennes entreprises (PME). Elle emploie aujourd’hui 165 000 personnes. Ce nombre devrait atteindre 200 000 dans les 10 prochaines années", explique la ministre dans un communiqué. Sur l’année 2016, 14 milliards d’euros de prises de commandes ont été réalisées.

La continuité dans le changement d’étiquette politique.

Invité de Jean-Jacques Bourdin le jeudi sur BFMTV et RMC, Jean-Yves Le Drian avait dévoilé que la France avait vendu pour 16 milliards d’armes en 2015, "le double de l’année précédente". "C’est un record, je suis très fier de l’industrie française", a-t-il déclaré. Interrogé sur le fait de vendre des armes à l’Arabie Saoudite, il a reconnu que "c’est un pays qui n’a pas la même conception des droits de l’Homme que nous". "Pour défendre ses intérêts de sécurité, la France a des partenaires. L’Arabie Saoudite en fait partie, mais ce n’est pas le seul", a-t-il finalement affirmé.

Les armes françaises tuent au Yemen.

Au Yemen, le "partenaire" de la France a su utiliser les 455 millions d’euros d’armes vendus dont personne, et en particulier le ministre des armées, ne pouvait ignorer leur future utilisation !


voir encore :

Le Drian, Dassault. Ces marchands d’armes qui sèment la guerre.